Eugène Coupetouil

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Le Famille
Monocoquelogue
dit par
Coquelin cadet
(1883)


Ach ! Combien confortable, le famille ! Je avais besoin de expliquer moi-même.

Le famille, il était pas toujours très confortable ; mais ce qui produisait le famille, il était toujours, toujours très-confortable! Je voulais dire à vo comment.

Le dimanche.. mais je volais dire à vous d'abord que je étais né à London, et que j'occupais moi-même dans le grand industrie de la charbon noar.

Le dimanche, après le cérémonie religieuse, lorsque le digestion du national roast-beef et plum-pudding commençait à être précipitée par le national stout et pale-ale, je disais à le pitit femme à moâ, le légal femme à moâ, entendez-vous ? Le femme donnée à moâ par le Dieu de le Bible, et non pas comme vous, Français, le illégal femme, le femme de tout le monde, le public-femme ! Shocking ! Le public-femme oh, dear me !..

Dans le Angleterre, nous avons public-monuments, public-exhibition, public-house, public-salubrité, public-water-closets, mais des publics-pitits femmes ! Ce était abominable !

Je disais donc à mon pitit femme " Emma, my love, vous rappelez-vous ce que le Dieu omnipotent disait aujourd'hui à le temple par le bouche du clergyman ? Vous devez croisser et multiplier aussi nombreuses que l'étoile dans le firmament ! " - " Oh ! yes, répondait mon pitit femme avec le rougissement plein la figure. " Et mon pitit femme disparaissait dans le chambre à côté, et moi je restais.

Vous savez pas pourquoi je restais ? je voulais vous le disez pourquoi.

Je restais parce que je étais très curieux, très curieux en vérité, mais je n'avais jamais pu voir autre chose que la tête du pitit femme à moâ - toujours des gants partout - à les pieds, à les mains. Les pitits femmes à vous, Français, toujours disaient : " Regardez, mais touchez pas ! " Ce était tout le contraire pour les pitits femmes de le Angleterre, ils toujours disaient : " Touchez, mais regardez pas ! "

Je avais beaucoup touché le pitit femme à moâ et ce était très confortable, yes ; mais je avais pu jamais voir autre chose que le tête du pitit femme à moâ, c'est pourquoi je pouvais pas dire à vous, si regarder était confortable.

Mais je revenais, à le brebis à moâ.

Donc mon pitit femme, il était dans le chambre à côté, préparant elle-même pour le conjugal devoir, pour le devoir de le multiplication.

Soudainement je entendais appeler " Charley ! " (ce était le pitit nom à moâ) et alors je rejoignais mon pitit femme, et en entrant, je voyais, dans un pitit coin tout blanc, le tête de mon pitit femme, avec des oeils que vous autres Français.... vous appelez : Polissons ? Des oeils polissons. Yes.

Alors je commencais le enlèvement de le habillement à moâ, et tout le temps que durait le dénudation de moâ-même, mon pitit femme bouchait le paupière ; car ce était pour tous les deux le même maxime : touchez, mais regardez pas !

Le pitit femme à moâ touchait moâ souvent et disait : " Ce était très confortable ! " mais jamais regardait comme vos pitits femmes, vos cocottes à vous, Français, nation de perditions ! Ce était donc bien joli, les pitits affaires de le reproduction ?

Puis quand je avais fini le dénudation de moâ-même, je faisais le vent à la chandelle, puis je glissais moâ-même à côté de le pitit femme à moâ, puis je caressais le pitit femme à moâ, puis je pressais le pitit femme à moâ, puis je demandais à le pitit femme à moâ : " Emma, my dear, vous devez être prête ? " Puis le pitit femme à moâ répondait : " All right, Charley ! "... avec un
soupir plein d'éloquence et de signification, puis je changeais un peu le position à moâ ; puis.... Oh ! dear me ! Oh ! heureux ! Oh ! delicious, le plaisir ! Il devenait si tellement biautiful, si tellement confortable ! que je commencais à danser le gigue sur le poitrine de devant, et le pitit femme à moâ sur le poitrine de derrière.

(Très-grave) De là le famille.

FIN



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MONOCOQUELOGUES DITS PAR COQUELIN CADET

Chacun de ces Monologues contient un portrait de M. Coquelin cadet, gravé en taille douce par A. DESCAVES. La série se composera de 10 ou 12 Monologues, tous imprimés sur papier de Hollande, et se vendant 1 franc en librairie.

EN VENTE : LE PRÊTRE ; L’OBÉLIXE ; LE FAMILLE.
SOUS PRESSE : PARRAIN PAR AMOUR.

Il est tiré en outre de chaque Monocoquelogue 20 exemplaires sur Papier impérial du Japon à 5 francs.


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